Les questionnements autour de l’impact social du sport en France ont émergé dès les années 1990 en sociologie, et vont de pair avec la multiplication d’actions « sportives » dans le domaine du travail social^[1].  Le « sport » est utilisé auprès de jeunes de quartiers dits « sensibles »^[2], de chercheurs d’emploi^[3], de personnes migrantes^[4], ou encore de jeunes placés sous mains de justice^[5].
Mais comment expliquer la mise en œuvre du « sport » dans le domaine de l’intervention sociale ? Quelles articulations existent entre ces actions « sportives » et les intentions politiques ? Dans quelles mesures ces actions traduisent des orientations politiques ?
Et concrètement, quels effets produisent ces actions sur les individus (jeunes, chercheurs d’emploi etc.) ? Quels publics sont « bénéficiaires » de ces ateliers « sportifs », en fonction de quels profils et de quelles dispositions ? Quelles méthodologies sont mises en œuvre par les sociologues pour étudier ces sujets ?
 
Pour répondre à ces questions, nous avons le plaisir de recevoir François Le Yondre, Maitre de conférences en Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives (STAPS), et directeur du Laboratoire VIPS2 (Valeurs, Innovations, Politiques, Socialisations & Sport) à l’Université Rennes 2.   
A partir de plusieurs terrains de recherche concernant différents publics, le séminaire abordera dans un premier temps comment ces usages du sport contiennent et traduisent des traitements politiques des enjeux tels que l’emploi, la migration ou la délinquance. Dans un second temps, la présentation mettra en évidence à la fois les différents types d’effets relevés (en appréhendant les pratiques sportives comme des espaces de socialisation) mais aussi les méthodes d’analyse.

^[1] Le Yondre, F. (2012). Des corps incertains Redynamisation des chômeurs par le sport. Le Sociographe, n° 38(2), 83-92. https://doi.org/10.3917/graph.038.0083.
^[2] Gasparini, W. et Knobé, S. (2005) . Le salut par le sport ? Effets et paradoxes d’une politique locale d’insertion. Déviance et Société, Vol. 29(4), 445-461. https://doi.org/10.3917/ds.294.0445 .
^[3] Le Yondre, F. (2015) . Le sport dans l’intervention sociale : l’individu responsable mais sous contrôle. Informations sociales, n° 187(1), 72-78. https://doi.org/10.3917/inso.187.0072.
^[4] Puech, J. ., Le Yondre, F. . et Freedman, J.(2021). L’accueil des migrants par le sport : l’Europe à la croi-sée de philosophies politiques différenciées : L’accueil des migrants par le sport : L’Europe à la croisée des philosophies politiques différentes. Culture E Studi Del Sociale , 6 (2), 245-263. Récupéré de https://www.cussoc.it/journal/article/view/196
^[5] Le Yondre, F. et Sempé, G. (2024) . Les usages du sport auprès des jeunes sous main de justice Enjeux éducatifs et politiques. Les Cahiers de la Justice, N° 1(1), 61-78. https://doi.org/10.3917/cdlj.2401.0061.

Ce séminaire s’adresse aux enseignants, aux étudiants travaillant sur l’utilisation du sport auprès de publics « vulnérables », ainsi qu’aux professionnels de l’intervention sociale.

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