Enseignant à l’UFR STAPS mais aussi chercheur au laboratoire COMETE, Antoine Langeard a récemment été nommé rédacteur en chef du journal European Review of Aging and Physical Activity. Portrait du nouveau rédacteur en chef de la revue scientifique internationale de référence pour l’étude des effets de l’activité physique dans le contexte du vieillissement.
Une nomination en réponse à un fort engagement dans la recherche
Au laboratoire COMETE, unité mixte de recherche (UNICAEN et Inserm) spécialisée dans l’étude et la prévention des déclins de la mobilité et de ses causes — qu’elles soient liées au vieillissement, aux pathologies ou à l’environnement — , Antoine Langeard développe des travaux sur la prévention des chutes chez les personnes âgées. « Mon objectif est, d’une part, de concevoir et évaluer des interventions innovantes en activité physique, et d’autre part, améliorer la détection précoce des facteurs de risque, qu’ils soient physiologiques, psychologiques ou environnementaux. Je m’intéresse également aux liens entre science et société, en mobilisant des méthodes participatives de co-construction et d’évaluations participatives avec les usagers, les professionnels de santé et les acteurs du territoire » explique-t-il.
Une nomination à l’EURAPA (European Review of Aging and Physical Activity) qui fait donc sens. « [La revue] diffuse des recherches sur les aspects biomédicaux, cognitifs, physiques et psychosociaux de l’activité physique chez les personnes âgées, ainsi que sur les comportements d’activité physique à un âge avancé et leurs liens avec la santé. Elle publie principalement des articles originaux, des revues systématiques et des études méthodologiques ».
Déjà engagé dans les réseaux de recherche européens, notamment le réseau COST PhysAgeNet, regroupant les chercheuses et chercheurs étudiant l’activité physique et le vieillissement, Antoine Langeard a désormais l’opportunité et la responsabilité de diffuser le travail de nombreux chercheurs auprès d’un large public : enseignants-chercheurs en STAPS, professionnels de santé, spécialistes de l’activité physique adaptée, acteurs politiques publiques en lien avec le vieillissement actif. « C’est la première fois qu’un chercheur basé en France prend la direction de cette revue, ce qui témoigne de la reconnaissance du travail réalisé dans nos laboratoires » précise-t-il.

« Je m’efforce d’articuler au mieux mes engagements »
Deux mois après cette nomination, Antoine Langeard jongle entre ses différentes casquettes, d’enseignant, de chercheur, notamment porteur du projet PrediFall, dont le soutien financier de l’UE et de la région Normandie ont récemment été obtenus, et dernièrement de rédacteur en chef. Il témoigne : « Ces premières semaines ont été à la fois denses et motivantes. La revue reçoit chaque année plusieurs centaines de soumissions en provenance du monde entier, ce qui demande une attention rigoureuse pour garantir la qualité scientifique et la pertinence des articles publiés. Le travail d’éditeur en chef consiste en effet à coordonner l’ensemble du processus éditorial et d’évaluation, et à définir des orientations éditoriales pour accompagner les grands enjeux du champ disciplinaire ».
Une nouvelle mission valorisante à large échelle
Ce rythme effréné, dû à cette nouvelle responsabilité, représente de nombreuses opportunités, non seulement pour Antoine Langeard lui-même, mais aussi pour le laboratoire COMETE et plus largement l’UFR STAPS et l’université de Caen Normandie.
Plus qu’une visibilité, c’est la valorisation des travaux et des acteurs qui en sont à l’origine qu’apporte l’European Review of Aging and Physical Activity, classée parmi les meilleures revues dans le domaine des Sciences du Sport et de la Gériatrie/Gérontologie. « Ce rôle va permettre de valoriser les travaux qui sont menés dans des laboratoires comme le nôtre, en STAPS, et va contribuer à faire rayonner la recherche en activité physique dans le champ du vieillissement. Ce sont des thématiques importantes, mais qui restent parfois peu visible ».
C’est également un accès facilité à l’EGRAPA (European Group for Research in Aging and Physical Activity), auquel la revue est étroitement liée, qu’offre ce nouveau rôle au sein de l’université. Ce réseau scientifique européen favorise les échanges entre chercheuses, chercheurs, enseignantes, enseignants et communauté étudiante. C’est donc une opportunité pour cette dernière de l’intégrer à travers ses recherches et sa professionnalisation.
« Cette responsabilité éditoriale est l’occasion de renforcer la place de l’université de Caen Normandie dans les réseaux européens, et de valoriser les spécificités scientifiques et pédagogiques de nos formations en STAPS, à un moment où les enjeux liés au vieillissement actif prennent une importance croissante dans nos sociétés » conclue Antoine Langeard.