L’adage « le sport c’est la santé » est désormais bien connu, et la liste des bienfaits d’une activité physique régulière l’est tout autant. La crise sanitaire nous a d’ailleurs rappelé, non sans peine, ce lien entre pratique physique et santé sous toutes ses formes. Afin de répondre au mieux aux besoins de la communauté étudiante, l’établissement avait lancé en janvier une enquête sur la santé et l’activité physique et sportive. Les premiers résultats sont désormais connus.
Les principaux enseignements de l’enquête sport-santé 2022
D’après le Ministère en charge des sports et des jeux olympiques et paralympiques, ce que l’on appelle le sport-santé « recouvre la pratique d’activités physiques ou sportives qui contribuent au bien-être et à la santé du pratiquant conformément à la définition de la santé », également « définie par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : physique, psychologique et sociale. »
L’université, via le Service de santé étudiante (SSE) et le Service universitaire des activités physiques et sportives (SUAPS), a lancé en janvier 2022 une première enquête sur la santé et l’activité physique au sens large afin de développer et d’adapter les activités proposées. Elle a été envoyée à l’ensemble de la communauté étudiante ainsi qu’à ceux des établissements d’enseignement supérieur dont les étudiants peuvent bénéficier de services proposés par l’université en matière de sport et de santé, et a recueilli 4 290 réponses.
Les étudiants de l’établissement se sentent en bonne condition physique
Les résultats de l’enquête nous apprennent que près de 4 étudiants sur 5 ayant répondu ont eu une activité physique ou sportive au cours des six derniers mois précédant leur réponse. Parmi eux, 1 étudiant sur 2 pratiquait en autonomie, 1 sur 4 en club, et 1 sur 5 directement à l’université via le SUAPS.
Les étudiants évaluent plutôt favorablement leur niveau de condition physique, c’est-à-dire selon la Haute-autorité de santé (HAS) leur « capacité générale à s’adapter et à répondre favorablement à l’activité physique ». Près d’1 étudiant sur 2 a ainsi donné, sur une échelle de 1 à 10, une note supérieure ou égale à 7. Ce chiffre reste cependant à relativiser, puisqu’il montre également que près d’un étudiant sur deux donne une note inférieure à 7 sur 10 à sa condition physique. Il fait écho aux risques qui touchent l’ensemble de la population française sur ce sujet. En février 2022, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) alertait déjà dans son avis relatif à l’évaluation des risques liés aux niveaux d’activité physique et de sédentarité des adultes de 18 à 64 ans sur le fait que « 95% de la population française adulte est exposée à un risque de détérioration de la santé par manque d’activité physique ou un temps trop long passé assis. »
Une santé bien perçue par les étudiants
La santé des étudiants au sens large, c’est-à-dire selon l’OMS « un état de complet bien-être physique, mental et social » qui « ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité », montre elle aussi des signes encourageants au sortir de la crise sanitaire. Sur une échelle de 1 à 10, 3 étudiants sur 5 ont donné une note égale ou supérieure à 7. Ce chiffre reste cependant lui aussi à relativiser, puisqu’il montre le long chemin qu’il reste à parcourir en matière de santé étudiante.
1 répondant sur 4 a également déclaré avoir une ou plusieurs maladies chroniques, c’est-à-dire, selon le Ministère des solidarités et de la santé, « une maladie de longue durée, évolutive, avec un retentissement sur la vie quotidienne ». Parmi ces 1101 personnes, près d’un tiers s’est dit intéressé par une offre de sport-santé adaptée si celle-ci était proposée par l’établissement via le SSE et le SUAPS.
Vers un développement de l’activité physique adaptée à l’université
Ces premiers résultats ont pour objectif de permettre à l’université de développer et d’adapter son offre d’activités physiques et sportives au service de la santé étudiante. Depuis 2017, des médecins peuvent prescrire à leurs patients atteints de maladie chronique des séances de sport-santé, aussi appelées activités physiques adaptées (APA). L’université de Caen Normandie, via l’UFR STAPS, délivre d’ailleurs un diplôme de licence et un diplôme de master en activité physique adapté et santé pour répondre aux besoins de cette filière professionnelle en pleine expansion.
Après avoir mis en place la prescription d’activité physique adaptée pour les étudiants en situation de surcharge pondérale ou d’obésité, avec un suivi nutritionnel effectué par le SSE et un coaching personnalisé réalisé par le SUAPS, l’université s’apprête désormais à franchir une nouvelle étape. Le SSE et le SUAPS vont expérimenter une prise en charge en activité physique adaptée auprès d’un groupe test d’étudiants concernés par des maladies chroniques, et ce dès la rentrée universitaire prochaine, en septembre 2022. Si cette expérimentation est concluante, elle pourra conduire à la mise en place progressive d’un programme adapté à une plus grande échelle dans les prochaines années, tant en matière de coaching que de suivi médical.
Une nouvelle enquête sur les thématiques de sport et de santé sera menée l’année prochaine, permettant ainsi de compléter et de consolider ces premiers résultats. Une évaluation continue des usages et des besoins permettra d’atténuer l’effet de la crise sanitaire sur les réponses, mais également d’ajuster progressivement la future offre sport-santé de l’établissement.
Le saviez-vous ?
Le SUAPS propose, dans l’année, plusieurs sessions de tests physiques en octobre, novembre et février. Un programme de coaching personnalisé peut également être proposé pour les étudiants en situation d’obésité, avec un suivi médical et nutritionnel par des médecins du SSE.
Certaines activités du SUAPS peuvent se pratiquer en autonomie, et sont en accès gratuit grâce à un financement des coûts issu de la Contribution vie étudiante et de campus (CVEC). Plus de 80 activités encadrées sont également proposées chaque semaine durant l’année universitaire.